INSTANT PRESENT

Déferlement d’idées, d’une telle puissance,

Accroît sur son passage, en mon for intérieur,

L’intense ressenti, le moment le meilleur,

Comme vagues en mer, soufflent sur le silence.

C’est alors tout mon corps, bien plus que mon esprit,

Qui se laisse porter, par l’immense bonheur,

Cet indéfinissable, mais si douce chaleur,

Qui envahit mon être, qui guide mes écrits.

Magie de l’écriture, je ne résiste pas,

Pour elle je remets, mon travail à demain,

C’est un cadeau du ciel, que je reçois soudain,

Transporté par le vent, parvenant ici-bas.

A mes heures je suis, la femme solitaire,

Qui contemple la vie, et entend chaque voix,

Cela me fait ici, écrire cette fois,

L’étrange phénomène, que je ne puis vous taire (*).

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                                                                   Cathy, le 17 Octobre 2012 ©

(*) Que j'appellerai "pulsion poétique"...

Celle que je ressens véritablement et dont est né ce poème.

MATIN D’OCTOBRE

Tentures de ma chambre, semblaient faites d’airain,

Ne laissant point filtrer, la trace du matin,

Dans cette obscurité, j’ai sommeillé encore,

Soleil se lève à l’Est, et moi je suis au Nord.

Trouvant longues quand même, les heures de la nuit,

Je délaissai mes draps, et vis traces de pluie,

Le matin était bien, sorti de sa tanière,

Nuages en rempart, au faisceau de lumière.

Octobre a invité, aujourd’hui sa compagne,

Obstinée et sournoise, feuilles de nos campagnes,

Elle vient affaiblir, accélérant leur chute,

Et pensées poétiques, souvent elle rebute.

Mais ma plume têtue, ne se laisse pas faire,

Cette pluie, ce matin, est devenue mes vers,

Debout à la fenêtre, mon carnet j’ai sorti,

Soleil m’a entendue, éclairant mon écrit.

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                                                   Cathy, le 16 Octobre 2012 ©

L’AUTOMNE DE LA VIE

L’automne de la vie, est une autre saison,

On le compte en printemps, loin de la fanaison, 

L’automne de la vie, pourrait être l’été, 

Comme fruits au soleil, trouvant maturité, 

L’automne de la vie, est hiver pour certains,

Il fait froid dans le dos, plus souvent le matin. 

Quatre saisons en une, toutes si différentes,

L’automne de la vie, à ceci s’apparente, 

Dévoilant les années, défilant une à une,

Dans l’esprit, ressassées, sur chemin d’infortune, 

Mais quelquefois aussi, en moments de bonheur, 

A garder en mémoire, pour calmer les douleurs. 

L’automne de la vie, quand l’âme est poétique,

Autre connotation et autre symbolique, 

Revêt tout simplement, car en toute saison, 

Les fruits de son jardin et aussi sa moisson, 

Sont transformés en rimes, qui n’auront jamais d’âge, 

L’automne de la vie, est alors le plus sage. 

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                                                        Cathy ©

(extrait de mon recueil "Dédale de mes pensées")

CE PRECIEUX PAPIER

Ces feuilles de papier, nobles et précieuses,

Effleurées par ma plume, douce, respectueuse,

Cadeau de la nature, belle offrande des arbres,

Laissent certaines âmes, totalement de marbre.

Imprimées, colorées, supportant tout et rien,

Par souci de profit, pour l’Homme au quotidien,

Elles sont brûlées vives, avant d’avoir vécu,

Voilà sur quoi ces mains, jettent leur dévolu.

Se glisse mon courrier, au milieu de ces pages,

Sur lesquelles figurent, d’innombrables images,

Alléchantes promesses, notées en majuscules,

Et pléthore de chiffres, aux "renvois" minuscules.

Arrêtez le massacre, le papier a un prix,

Cessez de le traiter, avec tant de mépris,

Ce scandaleux gâchis, provoque ma douleur,

Laissez les pages vierges, pour ceux qui ont du cœur.

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                                    Cathy, le 10 Octobre 2012 ©

DIAMANT DE VALEUR

Pierre bien précieuse,

M’avait été offerte,

Circonstances curieuses,

Dont je me suis ouverte,

Uniquement à ceux,

Qui la trouvèrent belle,

Un cadeau merveilleux,

Lorsque je songe à "Elle".

« Elle », c’est cette femme,

Dont je fus belle-fille,

Au moment où la flamme,

Me lia à son fils.

J’avais choisi ma bague,

Modeste, mais à mon goût,

Ne voulant pas de vague,

Fiançailles, c'est tout.

Mais quelques jours après,

Cette femme me dit :

« Nous allons retourner,

Dans la bijouterie ».

Je ne comprenais pas,

Aussitôt j’imagine,

Que j’ai dépassé là,

Le budget d'origine.

    Son explication,

Surpassa largement,

    L'imagination,

Ce fut bien étonnant.

« De mes trois belles-filles,

A toi seule je veux,

Offrir pierre qui brille,

De plus de mille feux ».

Cette femme j’aimais,

Nous étions complices,

Mais loin d’imaginer,

Qu’en « me donnant » son fils,

Elle déciderait,

De me faire l’honneur,

D’un cadeau qui serait,

Toujours là, dans mon cœur.

Valeur de ce diamant,

Dépasse tous les prix,

Cette « Belle-Maman »,

A cet instant m’offrit,

Pratiquement son cœur,

Jamais je n’oublierai,

Cet instant de bonheur,

D’un amour partagé.

Maladie l’emporta,

Bien des années après,

Alzheimer la guetta,

Je m’en suis occupée.

La fin de cette histoire,

Je n’exposerai point,

Me reste cet espoir,

Qu’elle me voie de loin,

En ne pensant qu’à elle,

Diamant j’ai gardé,

Cette pierre éternelle,

Sur mon cou est posée.

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                                                    Cathy, le 4 Mai 2010  ©

J'avais écrit ce poème après le décès de mon ex-Belle-Mère que j'aimais énormément... J'attachais à ce bijou une valeur sentimentale inestimable... Il m'a été volé dans le récent cambriolage... Rien ne le remplacera jamais. J'ai replacé cet écrit car certains m'ont demandé, ici, ce que j'avais perdu de plus important...

Ce poème et mes réponses aux commentaires de 2010 sont suffisamment "parlants" je crois.